Dermoscopie du lichen plan pigmentogène facial : à propos de 30 cas - 20/11/19
Résumé |
Introduction |
Le lichen plan pigmentogène (LPP) est une variante rare du LP cutané.
Objectif |
Décrire les aspects dermoscopiques du LPP facial et la corrélation entre les aspects dermoscopiques et l’histologie.
Matériel et méthodes |
Étude prospective analytique incluant tous les cas de LPP facial confirmés histologiquement ayant consulté dans notre service sur une durée de 2 ans et demi (entre 2017 et 2019). Toutes les images dermoscopiques ont été prises à l’aide du Dermlite 4®, mode lumière non polarisée et polarisée sans immersion. Ont été exclus les patients présentant un LPP extra-facial.
Résultats |
La moyenne d’âge était de 42 ans, le sex-ratio H/F de 0,3. Un prurit était rapporté par 69 % des patients. Le LPP en nappes était le type d’atteinte cutanée le plus fréquent (80 %). Les joues et le front étaient les zones les plus souvent touchées. Le fond brun à l’analyse dermoscopique était présent dans 66,5 % des cas. La distribution des globules et des points en patron réticulaire complet était le patron la plus fréquemment retrouvée chez nos patients (66,5 %). Les mélanophages et l’incontinence pigmentaire étaient présents à l’étude histologique de tous nos patients. L’analyse univariée trouvait que le patron dermoscopique en points avec ou sans globules était significativement associé à l’incontinence pigmentaire en histologie (p=0,015). L’exagération du pseudo-réseau pigmenté n’était pas significativement corrélé à la vacuolisation de la lame basale (p=0,6) ni à l’incontinence pigmentaire (p=0,5). Les bouchons folliculaires à l’histologie étaient significativement associés à l’aspect « en œil de hibou » décrit en dermoscopie. On a noté que les structures vasculaires et l’exagération de la pigmentation périfolliculaire étaient significativement présentes dans les lésions prurigineuses (p=0,015 et p=0,004, respectivement).
Discussion |
Quelques études ont démontré l’utilité de la dermoscopie dans le diagnostic du LPP et détaillé les correspondances entre images dermoscopiques et histologiques. Comme précédemment décrit, le patron en points était corrélé à l’incontinence pigmentaire à l’histologie. Le fond brun à la dermoscopie concernait 66,5 % des patients. A contrario, aucun patient n’avait de fond bleu expliqué par un dépôt de pigment dans le derme superficiel. Ce critère pourrait être utilisé dans la différenciation du LPP des autres hypermélanoses faciales, notamment la dermatose cendrée. Le prurit étant un marqueur d’activité au cours du LPP, notre analyse a permis d’identifier deux nouveaux signes dermoscopiques d’activité : la présence de structures vasculaires et le dépôt de pigment en périfolliculaire, d’autant plus que nos patients n’étaient pas sous traitement pouvant générer une inflammation avec une vascularisation similaire.
Conclusion |
La dermoscopie pourrait aider au diagnostic du LPP et pourrait aider à le différencier des autres dermatoses avec similitudes clinico-histologiques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Dermoscopie, Histopathologie, Lichen plan pigmentogène
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.311. |
Vol 146 - N° 12S
P. A208-A209 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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